La Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF) a organisé un événement majeur portant sur la pédagogie de l’abolition de la prostitution, le samedi 3 juin au Palais du Luxembourg. Réunissant des survivantes de la prostitution, des personnalités politiques et des expertes internationales, ce colloque reviendra sur les arguments qui fondent la position abolitionniste de la France.
Il fut composé de deux tables rondes : une portant sur les offensives en France et dans le monde contre l’abolition de la prostitution et les abolitionnistes, et une seconde abordant le concept du “travail du sexe”, une dangereuse illusion qui nie la violence et l’exploitation qu’est la prostitution. Ces échanges permettront de sensibiliser davantage les participant·es à la réalité méconnue et violente des personnes victimes de la prostitution.
L’ouverture de l’événement par Laurence Rossignol, vice-présidente du Sénat, ainsi que l’intérêt de nombreuses personnalités politiques à l’égard de ce colloque, témoignent de l’importance que revêt ce sujet dans l’agenda politique, pour faire face à l’émergence d’un discours de promotion et de glamourisation de la prostitution.
C’est à l’occasion de cette journée que la CLEF a annoncé le lancement d’une taskforce sur la pédagogie de l’abolition visant à reprendre la bataille culturelle et consolider dans les sphères politiques, médiatiques et auprès du grand public, la reconnaissance de la prostitution comme une violence patriarcale au croisement du sexisme, du racisme et des oppressions de classe.