Revue de presse féministe & internationale du 9 au 15 mars

Revue de presse féministe & internationale du 2 au 8 mars
8 mars 2024
Revue de presse féministe & internationale du 16 au 22 mars
22 mars 2024
Revue de presse féministe & internationale du 2 au 8 mars
8 mars 2024
Revue de presse féministe & internationale du 16 au 22 mars
22 mars 2024

Revue de presse féministe & internationale du 9 au 15 mars


FRANCE

Les inégalités de salaire entre les hommes et les femmes.

Le 7 mars 2024, le Haut Conseil à l’Egalité entre les hommes et les femmes a publié un rapport d’analyse des cinq dernières années de mise en œuvre de l’Indice Pénicaud qui avait pour but de réduire les inégalités salariales entre les hommes et les femmes. Le rapport propose un bilan de l’effectivité de cette Indice en exposant ses forces et ses faiblesses, ainsi que des propositions pour améliorer l’outil.

Il faut souligner que ce rapport, qui s’intitule « Salaires : 5 ans après l’Index, toujours pas d’égalité. Des propositions pour améliorer l’outil », a été rédigé en prenant en considération la Directive européenne pour la transparence des salaires adoptée en mai 2023 et qui sera transposée en France en 2025, selon les dires de l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne. Il s’agit donc de fournir des pistes de réflexion afin de mettre fin aux inégalités salariales. Aujourd’hui, l’INSEE comptabilise 24% d’écart de salaires entre hommes et femmes en général, en équivalent temps plein, le salaire moyen des femmes est inférieur de 15%, et à poste comparable et temps de travail égal l’écart de salaire est de 4%. Quant aux retraites, l’INSEE a observé un écart de 40% entre les pensions en raison des différences cumulées sur la carrière des individus.

L’Index comporte néanmoins, un certain nombre de problèmes qui limitent son champ d’application et son efficacité. Premièrement, le problème de cet Index est qu’il est très restreint puisque pour devoir s’y plier il faut correspondre à un certain nombre de critères établis, si bien que seulement 1% des entreprises y sont assujetties et qu’il ne prend en compte que 25% des salarié·es. Deuxièmement, pour le HCE, la méthodologie est discutable car « elle neutralise les écarts de rémunération jusqu’à 5%, omet le facteur du « temps partiel » et écarte des éléments de rémunérations variables ».

C’est pourquoi le HCE propose différentes pistes d’amélioration. La première consiste à élargir l’Index pour qu’il devienne un outil universel capable de sanctionner toutes les entreprises et non seulement les 1% d’entre elles correspondant aux critères de sélection. Il propose également d’intégrer tous les éléments variables de la rémunération, d’automatiser le calcul de l’Index, de créer pour les entreprises un logiciel en ligne qui puisse calculer les tendances salariales à partir d’une base de données, …

Certaines propositions n’ont pas fait consensus parmi les expert.es du HCE mais ont tout de même été proposées dans un souci de réflexion partagée pour résorber les inégalités salariales. Il a notamment été proposé de créer de nouveaux indicateurs sur le temps partiel et les bas salaires, de supprimer le « seuil de tolérance » de 5% d’écart en dessous duquel l’écart est jugé « acceptable », d’examiner en plus du nombre d’augmentations, le montant de celles-ci et l’importance des promotions accordées, …

Une qui a attiré notre attention est la cinquième des propositions qui n’ont pas fait l’unanimité : afficher la note de l’Index dans les offres d’emploi. Dans un souci de transparence, il est intéressant que la société civile puisse être juge de la moralité d’une entreprise sur le sujet de l’égalité salariale, et que les citoyen.nes fassent d’eux-mêmes le choix de postuler ou non au vu des conditions de travail proposées. Ainsi, en cas de manquement aux règles de l’Index, l’entreprise n’est pas jugée exclusivement par les autorités compétentes mais également par la société civile qui, par une multitude d’actions isolées, pourrait créer un phénomène de société qui nous amènerait à une résorption totale des inégalités salariales.

 

 

 

 

HCE, « Salaires : 5 ans après l’Index, toujours pas d’égalité. Des propositions pour améliorer l’outil », 7  mars 2024.

 

ÉTHIOPIE

Le viol comme arme de guerre.

De 2020 à 2022 une guerre terrible a ravagé la région du Tigré, située au nord de l’Ethiopie à la frontière avec l’Erythrée. Elle opposait le gouvernement éthiopien, les Forces de défense érythréennes (FDE) et les insurgés tigréens du Front populaire de libération du Tigré (FPLT). Aujourd’hui, presque deux ans après la fin du conflit, les organismes indépendants commencent à peine à prendre la mesure de la violence de cette guerre. Le viol a été tellement banalisé et utilisé à des fins de terreur que les associations estiment que 15% des femmes de la région aurait contracté le VIH durant cette période.

Cette guerre civile a été d’une rare violence. L’Union africaine estime à 600 000 le nombre de morts, et les autorités de la région du Tigré estiment à 120 000 le nombre de victimes de violences sexuelles. Amnesty International a publié un rapport sur le recours aux viols, à l’esclavage sexuel et aux exécutions extrajudiciaires par les Forces de défense érythréennes (FDE). Le rapport expose que ce groupe militaire a agi impunément avec le soutien du gouvernement fédéral éthiopien.

Trois mois après la signature de paix le 2 novembre 2022, les soldats continuaient encore à faire régner la terreur. Les forces de défense érythréennes sont notamment restées implantées dans la ville de Kokob Tsibah jusqu’au 19 janvier 2023. Le rapport, grâce à des témoignages et documents administratifs, met en évidence que pendant ces trois mois, quinze femmes ont été retenues prisonnières dans le camp installé par les soldats et y ont été victime d’esclavage sexuel. Ces femmes étaient suspectées d’avoir des membres de leur famille dans le Front populaire de libération du Tigré. Le recours à un tel degré de violence orchestrée et organisée relève de la stratégie militaire. Il vise à détruire le corps des femmes, et avec elles toute opposition militaire.

En plus de la violence dont elles ont été victimes, ces femmes ont du mal à parler et à raconter les atrocités vécues de peur de subir davantage de discriminations. Certaines refusent le soutien médical et psychologique proposé par les associations de secours. D’autres les acceptent et témoignent des idées suicidaires qu’elles ont au quotidien.

Dans la ville de Kokob Tsibah, 15 femmes ont été retenues captives et ont servi d’esclaves sexuelles. Dans toute la région du Tigré, Amnesty a pu collecter des informations sur 160 femmes ayant vécues la même violence : le viol, le viol à plusieurs et l’esclavage sexuel en captivité. Sur toute la période de la guerre et dans toute la région, c’est 120 000 personnes, dans la très grande majorité des femmes, qui ont été victimes de violences sexuelles. Au vu de l’orchestration de cette violence, attestées par différents documents réunis par Amnesty, du nombre de cas recensés et de la systématisation du mode opératoire, l’organisation internationale considère qu’il s’agit là d’un crime contre l’humanité.

En décembre 2021, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a créé une commission internationale d’experts sur l’Ethiopie pour mener une enquête sur les violences, y compris les violences de genre, qui se sont déroulées pendant et après la guerre civile. Amnesty demande que le mandat de la commission soit renouvelé lors de la prochaine session du Conseil des droits de humains de l’ONU afin que ces violences puissent être jugées comme crimes contre l’humanité.

 

 

 

Le Monde, « En Ethiopie : « mourir ou être violée », le calvaire de milliers de femmes durant l’occupation de la province rebelle », 11 mars 2024.
Amnesty International, « Malgré l’accord de paix, les crimes de guerre ont continué en Ethiopie », 5 septembre 2023.
Amnesty International, « Today or tomorrow, they should be brought before justice », 5 septembre 2023.

 

TOGO

Une politique féministe exemplaire ?

Le lundi 4 mars, la Banque mondiale a publié son étude comparée annuelle sur la situation des femmes dans le droit et dans la vie professionnelle dans les différents pays du monde. Ce rapport s’intitule « Women, Business and the Law ». Il stipule que le pays d’Afrique au cadre légal le plus favorable à l’égalité hommes-femmes serait le Togo, pays qui se placerait même devant le Royaume-Uni et l’Australie.

Pour commencer, il nous faut d’abord revenir sur les conclusions générales de ce rapport. Premièrement, malgré les efforts entrepris par de nombreux pays pour résoudre le problème des inégalités de salaires entre hommes et femmes, rien de moins que la moitié de la population mondiale, soit 3,9 milliards de personnes subissent des entraves à leur émancipation économique. Le rapport révèle que dans le monde les femmes auraient en moyenne 2/3 des droits des hommes et que dans aucun pays elles n’auraient exactement les mêmes droits et opportunités. En effet, en prenant en compte tous les indicateurs mesurés dans le rapport, que ce soit la sécurité, les déplacements, les garderies pour enfants et non seulement le salaire et les pensions retraites, aucun pays n’est capable d’offrir un cadre professionnel comparable aux hommes et aux femmes.

Mais parmi les pays aux scores les plus élevés nous trouvons le Togo qui serait le premier pays d’Afrique au cadre légal le plus favorable à l’égalité hommes-femmes avec un score de 97,5 points sur l’indice WBL (établi par la Banque mondiale) suite à de nombreuses réformes qui lui ont permis depuis l’année passée de gagner 15,6 points. Les réformes concernent le mariage, la parentalité et l’entreprenariat.

En novembre 2022, l’Assemblée nationale togolaise a approuvé un ensemble de lois visant à réformer le Code des personnes et de la famille, le Code pénal et le Code du travail. Ces amendements ont unifié les droits des hommes et des femmes au remariage en supprimant le délai de carence de 300 jours pour les femmes, en reconnaissant les contributions non monétaires au mariage et en faisant de la violence domestique une infraction pénale passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Egalement, le Code du travail a non seulement interdit le licenciement d’une femme pendant sa grossesse et tout le long de son congé maternité, mais également institué qu’une femme devait percevoir l’intégralité de son salaire pendant son congé maternité et non seulement la moitié comme c’était le cas avant. Enfin, le pays a également interdit les discriminations basées sur le genre.

Néanmoins, si l’analyse par comparaison est très intéressante et que le rapport de la Banque mondiale est très détaillé (184 pages), très fourni avec un nombre astronomique de graphiques, de schémas, de tableaux etc., il nous semble tout de même manquer des évidences, ou s’en étonner avec une naïveté déconcertante. Premièrement, l’attribution de « bons points », qui consiste à classer les 190 pays de l’étude les uns en dessous des autres en leur donnant une note sur 100 à partir des critères légaux, et donc à pointer du doigt les pays d’Afrique Sub-saharienne, les pays du Maghreb et du Moyen-Orient nous paraît une attitude assez paternaliste et européo-centrée. Deuxièmement, le rapport félicite des pays tels que la Belgique, la France ou l’Allemagne affichant fièrement une note de 100/100 malgré le fait qu’ils se refusent à instaurer sérieusement les lois sur l’égalité dans le monde de l’emploi qu’ils ont eux-mêmes voté. En France, malgré l’Index Pénicaud mis justement en place il y a cinq pour répondre aux inégalités salariales, le HCE vient d’en révéler l’inefficacité à travers un rapport publié en début d’année, et aujourd’hui l’INSEE comptabilise 24% d’écarts de salaire entre hommes et femmes. Alors que, encore une fois, la France affiche fièrement la note de 100/100 selon le rapport de la Banque mondiale.

Et pour terminer sur la naïveté de ce rapport, il présente presque comme une découverte que « The gap is even wider in practice than equal opportunity laws on the books suggest » (« L’écart est encore plus grand dans la pratique que ne le suggèrent les lois sur l’égalité des chances en vigueur »), et que « The analysis reveals a shocking implementation gap” (“L’analyse révèle un écart choquant dans la mise en œuvre »). Ce qui surprend c’est d’abord évidemment la naïveté de cette découverte, que l’instauration d’un cadre légal en faveur de l’égalité ne signifiait pas nécessairement sa mise en œuvre, mais également que malgré cette observation (en introduction) l’indice d’évaluation reste le même et les notes inchangées.

 

 

 

Site de la Banque mondiale, « Women, Business and the Law », 7 mars 2024.

 

FRANCE

 Sciences Po et les violences contre les femmes.

Mercredi 13 mars, Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po Paris, a démissionné après avoir été renvoyé devant le tribunal pour violences conjugales. Dans Médiapart, Lénaïg Bredoux a publié un article d’opinion où elle expose la culture de la domination masculine de cette école des élites qu’elle qualifie d’« entre-soi de genre et de classe ».

Mathias Vicherat est donc renvoyé devant le tribunal avec sa femme, où ils sont tous les deux accusés de « violences réciproques au sein du couple » et de « violences sur conjoint ayant entrainé une incapacité de travail supérieure à huit jours ». Les faits de violence reprochés sont donc extrêmement lourds. Des manifestations étudiantes avaient justement eu lieu pour demander le retrait du directeur depuis décembre 2023, suite à son arrestation et son passage en garde à vue pour violences.

Malgré la présomption d’innocence, cette affaire devient non seulement un symbole des violences faites aux femmes mais également de l’entre-soi bourgeois qui en protège les auteurs. En effet, le précédent directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion avait également dû démissionner pour son silence et son inaction face à des faits de violences sexuelles dont il avait connaissance. Il avait prétendu ignorer les actes d’inceste d’Olivier Duhamel, ancien président de la Fondation nationale des sciences politiques, sur son beau-fils. Frédéric Mion le savait, il l’a tu, les faits ont été révélés et il s’est retiré.

A la suite de cette affaire, le #SciencesPorcs a été lancé. Plusieurs centaines de témoignages ont alors été relayés sur les réseaux sociaux racontant des faits de violences sexistes et sexuelles subies par les étudiant·es, des femmes pour la grande majorité, de Sciences Po. Les étudiants dénoncent la banalisation de la violence, la médiocre prise en charge des victimes par l’école, et parfois même la protection des agresseurs.

Alors le fait qu’aujourd’hui, Mathias Vicherat soit renvoyé devant les tribunaux pour violences conjugales, ne fait que confirmer l’hypocrisie de cette institution face aux violences sexistes et sexuelles qu’elle condamne publiquement alors qu’elle en est gangrénée jusqu’à l’os.

 

 

 

Médiapart, « Violences de genre: Sciences Po, ou la faillite des élites », 13 mars 2024.

Il reste encore de main, un film de Paola Cortellesi.

Ce film est le premier long métrage de la réalisatrice Paola Cortellesi, et pourtant c’est un succès immense en Italie ! Il a fait plus d’entrées que Barbie et Oppenheimer réunis !

Ce film présente le décor de l’Italie des années 1940’, patriarcale et machiste, et d’une femme, une mère de famille, qui doit vivre dans cette réalité. Le spectateur la suit dans son quotidien et se voit confronté à toutes les injustices qu’elle subit pour la simple raison qu’elle est une femme. Elle travaille ? Elle sera moins payée qu’un homme. Elle gagne un peu d’argent ? Celui-ci revient à son mari, et elle devra lui « voler » un peu du fruit de son propre travail. Il la frappe, la violente, décide de tout. Après ce panorama, le film commence à prendre une autre tournure lorsque sa fille rencontre un garçon qui la demande en mariage, car elle refuse pour sa fille le destin qu’elle subit pourtant au quotidien.

On pourrait facilement croire qu’il s’agit simplement des mœurs d’une époque lointaine qui étaient la norme dans les années 1940’, et que celles-ci n’existent plus depuis si longtemps, mais ce serait se fourvoyer. Ce film est certes un tableau de l’Italie des années 1940’, mais derrière ce tableau, en filigrane, c’est notre société que l’on voit. Les combats du siècle dernier sont toujours les nôtres, et surtout à l’heure où prennent autant d’importance les idées masculinistes et rétrogrades, qui sont la violence même que vivent les personnages féminins dans le film, le spectateur prend immédiatement la mesure de la portée du combat féministe. Ce film n’est pas une histoire de femmes, c’est une histoire de société.

Il a fait 5 millions d’entrées en Italie, il est sorti le 13 mars en France, c’est un phénomène féministe et on invite fortement à aller le voir !

 


Hanieh Ziaei est une politologue spécialiste de l’Iran. Elle est membre de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, elle donne des cours et conférences sur l’État iranien, les mouvements sociaux et sociétaux qui traversent l’histoire iranienne, et elle commente également l’actualité iranienne auprès des médias québécois, français et belges. Depuis le mois de janvier 2019, elle occupe le poste de directrice générale au Centre culturel Georges-Vanier (CCGV) à Montréal.

Elle est née à Téhéran, et commence ses études en Iran. Elle raconte être frappée de la dichotomie des valeurs entre la maison et l’école. Elle explique que ses parents sont laïques et qu’ils s’opposaient lorsqu’elle était jeune à ce qu’elle porte le voile dans les espaces publics, alors qu’à l’inverse, à l’école, le voile était obligatoire et les discours anti-Occident étaient omniprésents. Ses parents ont donc fait le choix de quitter l’Iran et de s’installer en Belgique pour qu’elle puisse faire ses propres choix et avoir une éducation libre des carcans religieux. Elle poursuit donc ses études à Bruxelles puis à Montréal.

Elle commence à travailler sur les mouvements d’opposition au régime, et rappelle que si on parle aujourd’hui beaucoup de l’Iran et de la condition des femmes, elles ont toujours été les premiers moteurs de la révolution. Dès 1980, elles étaient les premières à lutter contre le régime. Cette révolte se poursuit aujourd’hui avec le mouvement Femme. Vie. Liberté. qui a suivi la mort de Jina Mahsa Amini, une jeune étudiante iranienne d’origine kurde de 22 ans, le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir mal noué son voile. Le mouvement Femme. Vie. Liberté. met en lumière les nombreux féminicides politiques orchestrés par l’État iranien et lutte pour la liberté car les jeunes refusent de vivre dans une société anachronique. Et aujourd’hui, les figures en proue de l’opposition en Iran sont des femmes ! Hanieh Ziaei explique qu’on ne distingue plus aujourd’hui le combat féministe du combat social en Iran parce que les femmes portent des valeurs républicaines et démocratiques, et ne se limitent à seulement à la défense des droits des femmes.

Son cheval de bataille est celui de la vulgarisation des écrits scientifiques car la recherche doit être accessible à tous puisqu’elle permet de mieux comprendre et appréhender le réel. Elle s’intéresse à différents sujets liés à l’Iran mais travaille surtout les liens entre les mouvements d’opposition portés par les femmes et la jeunesse et le travail de l’artiste sous la censure et la place de l’art dans les mouvements révolutionnaires iraniens.

Elle reprend à son compte la célèbre formule d’André Gide :

« L’art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté ».

 

 

 

Pour écouter le podcast de Femmes du monde et réciproquement sur Hanieh Ziaei, cliquez ici