Revue de presse féministe & internationale du 09 au 16 juin
16 juin 2023Mardi de la CLEF #23 : « Pourquoi les féministes du monde ont-elles besoin de la diplomatie féministe française ? »
26 juin 2023Revue de presse féministe & internationale du 16 au 23 juin
BELGIQUE
Dépénalisation de la prostitution : qu’en est-il un an après ?
Il y a un an, la Belgique devenait le premier pays à dépénaliser la prostitution et le proxénétisme. Cette mesure était présentée comme un moyen de sortir la profession de la clandestinité.
En effet, la modification du code pénal a octroyé aux personnes en situation de prostitution le droit d’exercer une supposée “profession”.
Selon les nouveaux articles du code pénal, pour condamner un proxénète il faudrait : prouver qu’il a incité ou contraint sa victime à la prostitution, ou qu’il a pris des mesures pour qu’elle n’abandonne pas la prostitution ou il faudra prouver qu’il cherche un “profit anormal”, concept totalement flou et qui n’a été défini à aucun moment dans le nouveau projet de loi. Alors que la Belgique avait une tradition abolitionniste historique, le droit est devenu de moins en moins protecteur des victimes de la prostitution, car les principaux outils juridiques à disposition pour protéger les victimes et poursuivre les auteurs de traite et prostitution sont abrogés : le proxénétisme est dépénalisé, la prostitution de mineurs de 16 à 18 ans est acceptée s’il n’est pas démontré que les proxénètes ou “clients” connaissent l’âge de la victime. L’État a fermé les yeux sur les violences relatives au système prostitutionnel.
Jusqu’à la loi de 2022, la prostitution n’était pas une pratique illégale, mais elle n’était pas non plus réglementée. La promotion et l’exploitation de la personne prostituée était condamnable, toute forme de racolage étant interdite. Le proxénétisme était aussi interdit. De plus, aucun local ne pouvait être loué, ni vendu, ni mis à disposition à des fins prostitutionnelles, si l’unique but était de générer un profit anormalement haut. Ces conditions représentent une zone grise, car les propriétaires de carrés et de salons se voient rarement condamnés et que le seuil de « profit anormalement haut » n’a jamais été définie, laissant libre interprétation aux magistrats.
En Belgique, on estime que 25 000 personnes sont en situation de prostitution, dont 90% seraient d’origine étrangère. Dans le pays, la prostitution touche davantage les personnes en situation administrative irrégulière, qui sont donc forcées à se prostituer pour subsister a leurs besoins, notamment quand elles ne parlent pas une des trois langues nationales.
La Belgique présente notamment un énorme réseau de femmes nigériennes en situation de prostitution, victimes de la traite d’êtres humains. Selon les autorités belges, la situation de ces femmes est comparable à l’esclavage. Ces femmes et filles arrivent sur le territoire avec la promesse d’une meilleure vie en Occident, elles sont souvent poussées par leur famille à rejoindre ces réseaux pour des questions de survie, ce chemin représentant le seul moyen d’échapper à leurs conditions de vie au Nigeria. Une fois arrivées en Belgique, elles sont endettées à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros, elles sont accueillies par une “madame” (proxénète) qui veillera à son “remboursement” et notamment au “rendement” de “sa” fille. Si les filles ne parviennent pas à payer, elles sont battues par le réseau, certaines filles ont d’ailleurs été tuées.
Nous pouvons souligner le travail de Isala, une équipe qui soutient sur le terrain les personnes victimes du système prostitueur.
En 2022, au moment du vote de la loi, seulement une minorité du Parlement s’est opposée à la mesure en estimant qu’en assouplissant le droit pénal cela allait faciliter l’activité des réseaux de traite des êtres humains.
Il est déplorable que les médias belges mettent en avant particulièrement les acteurs et actrices pro “travail du sexe”, en relayant leurs arguments à grande échelle, sans que jamais de voix abolitionnistes ne soient entendues pour dénoncer l’extrême violence du système prostitutionnel contre les femmes et les filles.
Le Monde, « La Belgique décriminalise la prostitution« , 02 juin 2022.
RTBF, « Dépénalisation du travail du sexe : un an après, quel bilan ? « , 17 mars 2023.
Paris Match belgique, « Bruxelles : Plaque tournante de la prostitution nigériane« .
Myx, « Prostitution à Bruxelles« , 07 mars 2021.
CHINE
Les chinoises ne veulent plus se marier et cela inquiète le gouvernement.
Dans de nombreux pays du monde, et notamment en Chine, la natalité baisse. Non seulement les chinois et les chinoises font moins d’enfants, mais ils se marient moins également.
Ce constat inquiète le gouvernement chinois qui a déclaré faire de la natalité sa priorité numéro 1 – pourtant, les femmes sont de moins en moins nombreuses à accepter le coût d’être épouse et mère en Chine.
La politique de l’enfant unique a été abrogée en 2015. Nonobstant cela, les naissances sont en chute depuis des décennies en Chine ; cela remettrait en question l’équilibre social et économique selon le gouvernement chinois. Il s’agit en réalité d’une émancipation des devoirs maritaux et de maternité qui sont imposés aux femmes ; encore aujourd’hui dans la société chinoise, les femmes supportent l’essentiel des tâches domestiques et liées aux enfants. Dans ce contexte, il est difficile de faire cohabiter l’envie de fonder une famille et celle d’avoir une carrière professionnelle.
Malgré des efforts d’évolution de la loi, de nombreuses entreprises discriminent toujours les femmes. Nombre d’entre elles font signer des contrats à leurs salariées, impliquant leur licenciement dans le cas où elles tomberaient enceintes. Dans de nombreux cas, les femmes parties en congé maternité ne récupèrent pas leur poste et/ou leurs responsabilités à leur retour. Enfin, et bien que cela soit officiellement interdit, de nombreuses offres d’emploi précisent que le poste est à pourvoir pour un homme, ou une femme ayant déjà eu des enfants. Ainsi, ce ne sont pas seulement les femmes enceintes qui sont discriminées, mais l’ensemble des femmes en âge de procréer.
La Chine de Xi Jinping est basée sur un ordre social genré, un système patriarcal d’oppression contre les femmes. Dans un discours en 2021, le Président a affirmé que les femmes devaient être “de bonnes épouses et de bonnes mères”. Pour la première fois en 25 ans, aucune femme n’a été nommée au bureau politique du Parti Communiste Chinois, dévoilé en octobre 2022. 24 postes, 24 hommes ; et ce, bien que, jusqu’à présent, au moins une femme figurait symboliquement dans la liste.
Selon Alison Sile Chen, doctorante en science politique à l’Université de San Diego, la politique de l’enfant unique aurait eu pour conséquence de créer des générations de femmes éduquées et ambitieuses, puisque les familles n’avaient d’autre choix que de transmettre leurs ressources financières et leurs espoirs à ce seul enfant, même s’il s’agissait d’une fille. La loi a permis (de façon non intentionnelle) ces changements, mais la société, elle, n’a pas évolué – il en va de même pour ce qui est attendu des femmes chinoises dans leur devoir de maternité. Les femmes faisant le choix de ne pas materner sont appelées “leftover women” (leftover faisant référence aux restes après un dîner) : par le gouvernement et dans les journaux, elles sont critiquées pour être trop exigeantes, aveuglées par leur travail, en somme, ne pas agir comme des “vraies femmes”.
Xiao Meili, influente activiste chinoise, dénonce les politiques natalistes du gouvernement chinois. Selon elle, il considère les utérus des femmes comme des robinets qu’il peut ouvrir et fermer à sa convenance ; il semblerait que cela ne marche plus, et que la baisse significative des naissances sur le territoire chinois en 2022 ne soit pas qu’une exception de plus, mais l’expression d’une tendance bien ancrée.
Aljazeera, « For some Chinese women it « doesn’t make sense’ to have babies« , 1er mars 2023.
Challenges, « Après avoir promis le contraire, Xi Jinping écarte les femmes du pouvoir« , 12 novembre 2022.
CNN, « China records fewest marriages in more than three decades as population crisis looms« , 12 juin 2023.
ROYAUME-UNI
Une femme condamnée à de la prison pour avoir avorté illégalement.
Le 12 juin dernier, le tribunal pénal de Stoke-on-Trent a condamné Carla Foster, une femme de 44 ans ayant eu recours à un avortement tardif pendant la période de confinement de 2020. Elle est condamnée à 28 mois de prison dont 14 fermes, sur la base d’une loi datant de 1861.
Au moment de son avortement, Carla Foster est mère de trois enfants dont un nécessitant des soins particuliers. Sa grossesse débute fin 2019. Dans une situation personnelle complexe, elle est contrainte de retourner vivre chez son ex-compagnon au début du premier confinement, l’homme n’étant pas le géniteur du fœtus. En situation de panique, elle fait appel au BPAS (British Pregnancy Advice Services) en mentant sur l’avancement de la grossesse, elle obtient qu’une pilule abortive lui soit envoyée chez elle.
Au Royaume-Uni, l’avortement est légal durant les 24 premières semaines de grossesse, hors cas spécifiques. Au cours de la pandémie de Covid 19, le gouvernement britannique met en place la mesure “pills by post” (pilules par la poste) permettant aux femmes d’avoir recours à l’avortement sans se déplacer en clinique. Les pilules abortives étaient alors envoyées aux femmes par courrier après une téléconsultation médicale, la condition étant que la grossesse date de moins de dix semaines.
La prise de cette pilule a engendré la naissance d’un enfant mort-né. Il ne respirait pas et a été déclaré mort par les services d’urgence. Un examen post mortem a estimé l’avancement de la grossesse de Carla entre 32 et 34 semaines.
Au moment de rendre son verdict, le juge Edward Pepperall reconnaît l’état de détresse psychologique de Carla, il la qualifie de bonne mère envers ses trois garçons. Le juge a également reconnu les remords de la jeune femme, victimes de nombreux cauchemars depuis cet épisode.
Samedi 10 juin, des centaines de manifestant·es, s’étaient réunis devant la Cour Royale de Justice pour dénoncer une “loi cruelle et obsolète”, en criant le slogan “Free Carla Foster”. L’avortement en Grande-Bretagne est criminalisé, et ce ne sont que des exceptions qui permettent aux femmes anglaises d’avoir recours à une IVG de façon sûre et légale avant 24 semaines. De façon générale, les soutiens de Carla Foster dénonce la gravité de la peine (28 mois de prison dont 14 fermes) face à la situation de Carla Foster et aux dommages que cela causerait sur sa famille et sur les femmes anglaises.
De leur côté, les associations pro-vie laissent au juge la détermination de la peine et n’ont pas décidé d’organiser de manifestation. Toutefois, elles remettent la culpabilité sur la facilité d’accès à la procédure et les personnes l’ayant permise. D’autre part, des représentant·es du corps médical ont adressé une lettre au juge avant la condamnation de la jeune femme, insistant sur le fait qu’une condamnation pourrait décourager des jeunes femmes à avoir recours à cette procédure même dans le délai légal.
Courrier international, « Emprisonnée pour un avortement tardif : le cas de Carla Foster émeut le Royaume-Uni« , 14 juin 2023.
Sud Ouest, » « Libérez Carla Foster » : à Londres, des manifestants réclament l’assouplissement des lois sur l’avortement « , 18 juin 2023.
Le Point, « Au Royaume-Uni, l’emprisonnement d’une femme qui a avorté illégalement fait scandale« , 18 juin 2023.
FRANCE
La députée Marie-Pierre Rixain dépose une proposition de loi visant à rendre effectif le droit au congé maternité et parternité pour toutes et tous.
La députée du groupe Renaissance a déposé le 14 juin dernier à l’Assemblée Nationale une proposition de loi visant à rendre effectif le droit au congé maternité et paternité.
Cette loi témoigne de l’évolution des structures familiales depuis les années 70. En effet, les lois actuelles relatives au congé paternité/maternité ont été construites sur un modèle d’un couple biparental, hétérosexuel, ce qui exclu les familles monoparentales notamment. Aujourd’hui, ces familles représentent 25% des foyers français contre 9,4% en 1975.
Le texte vise à améliorer les droits en matière de congé paternité et maternité. Après avoir été missionnée par le gouvernement sur le congé maternité des agricultrices et des professions indépendantes, afin de permettre à ces femmes de combiner un projet professionnel et un projet de maternité, elle met en place, dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité Sociale de 2019, une expérimentation visant à permettre aux professionnelles libérales et indépendantes de bénéficier d’un congé maternité avec des indemnisations alignées sur celles des salariées. De plus, Marie-Pierre Rixain insiste que son travail consiste à garantir le plus de droits possibles aux femmes, ce qui représente l’un des objectifs principaux de ce texte.
L’un des principaux objectifs de ce texte est de donner davantage de droits aux mères célibataires, ainsi une des propositions consiste à accorder aux mères qui perdent le père de leur enfant de bénéficier des indemnités journalières de congé paternité non versées par l’assurance maladie. Cette mesure existe déjà pour les pères dont la mère de l’enfant décède, mais n’existe pas dans le sens inverse. Une autre proposition vise à permettre aux mères célibataires de cumuler congé maternité et congé paternité, ou de désigner la personne de leur choix pour bénéficier des mêmes droits que les couples bi-parentaux.
Pour en apprendre plus sur les autres mesures, nous vous redirigeons vers le communiqué de presse présentant toutes les propositions de cette loi : cliquez pour le lien.
Dossier de presse, « Proposition de loi visant à rendre effectif le droit aux congés maternité et paternité pour toutes et tous »
Capital avec Management, « INTERVIEW – La députée Renaissance Marie-Pierre Rixain vient de déposer une proposition de loi visant à améliorer les droits des femmes en matière de congé maternité, et notamment ceux des mères célibataires et des travailleuses non salariées. Entretien. « , 16 juin 2023.
Moojan Asghari est une entrepreneuse tech franco-iranienne engagée pour la lutte contre le sexisme, notamment dans le secteur de l’innovation et des STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).
Elle a cofondé Women in AI (Femmes dans l’Intelligence Artificielle) qui rassemble désormais un réseau de plus de 13 000 femmes du secteur de l’IA, issues de 150 pays.
Moojan Asghari a pris conscience de la sous-représentation des femmes dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA) alors qu’un de ses amis lui a demandé de l’aide pour organiser un “hackathon” : sur les 100 participant·es, seules 4 femmes. En effet, les femmes sont toujours sous-représentées dans ces métiers (moins de 20% dans les STEM et encore moins dans le domaine de l’IA) ; en Iran, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans les écoles d’ingénieurs, près de 70% d’étudiantes. Pourtant, ces femmes sont bien moins nombreuses à être embauchées ensuite dans des grosses entreprises ou dans l’entreprenariat. Moojan Asghari soutient également le mouvement de libération des femmes qui a en ce moment lieu dans son pays d’origine où se trouve toujours sa famille à qui elle rend visite régulièrement.
Le défi que Moojan Asghari s’est donné consiste à réduire l’écart de représentation entre les femmes et les hommes dans l’IA ; pour elle, équilibrer et diversifier les profils des ingénieurs dans les grandes entreprises de l’IA est le moyen le plus efficace pour lutter contre les biais sexistes (et racistes) des algorithmes, à l’instar de ceux constamment révélés et dénoncés par les associations de défense des droits des femmes et des minorités (notamment de OpenIA). Par son intervention dans les classes de collège et de lycée, elle aspire à banaliser la présence des femmes dans les filières des STEM, et à offrir aux jeunes filles des modèles en qui s’identifier, bien loin des Jeff Bezos, Elon Musk ou encore Bill Gates, tous des hommes blancs. D’ailleurs, elle explique avoir longtemps admiré Elon Musk… avant de le mépriser maintenant, notamment à cause de son modèle de management (Elon Musk a renvoyé la moitié de la masse salariale lors du rachat de Twitter et est vivement critiqué pour la gestion de la haine en ligne sur la plateforme).
Aujourd’hui, de nombreux pans de la vie de société se déroulent en ligne, sur des plateformes qui dépendent (de plus en plus) de l’intelligence artificielle, la lutte de Moojan Asghari est donc plus qu’essentielle.
Maddyness, » Moojan Asghari, « role model » de l’intelligence artificielle au féminin « , 20 janvier 2021.
Libération, » Le portrait – Moojan Asghari, l’IA in action « , 19 juin 2023.
« Simone de Beauvoir, itinéraire d’une jeune fille rangée »
Philippe Colin, l’animateur et producteur de radio, connu pour ses podcasts historiques produits par France Inter a produit sa dernière œuvre, 8 épisodes de 55 minutes sur “Simone de Beauvoir, itinéraire d’une jeune fille rangée”.
Le podcast s’écoute comme s’écoute une fiction, il fait intervenir des extraits des œuvres de Simone de Beauvoir, des extraits audios et le témoignage d’historiens et historiennes dans une fluidité réalisée avec brio. Les épisodes remettent en contexte la vie de Simone de Beauvoir dans la France du XXe siècle, à travers ses crises économiques et les guerres mondiales qui l’ont marquée, de façon chronologique et résolument exhaustive.
Quand on demande à Philippe Colin pourquoi il a choisi Simone de Beauvoir, il admet avoir eu peur, dans un premier temps, de la philosophe. Selon lui, le podcast est donc aussi construit pour les hommes, afin qu’ils cessent d’avoir peur de Simone de Beauvoir, parce qu’on a l’impression qu’elle s’adresse aux femmes et à leur émancipation, quand elle s’adresse en réalité à tous et à toutes, y compris aux hommes et à leur émancipation du patriarcat. Pour lui, conter la vie de Simone de Beauvoir c’est aussi recevoir cette quête d’émancipation et accepter que les hommes doivent faire un effort de reconnaissance mutuelle d’égalité avec les femmes. Il s’agit, par ailleurs, d’une femme ayant eu un écho important dans le monde occidental. Malgré une réception sexiste de son œuvre, elle a influencé son siècle de façon si notoire et unique qu’elle reste, jusqu’à ce jour, irremplaçable. Il semblait donc nécessaire et pertinent de reconstituer sa vie dans un podcast d’histoire.
A l’écoute du podcast, on découvre non seulement la vie de Simone de Beauvoir mais on comprend également la société française dans laquelle elle a évolué. On comprend très vite qu’elle a déconstruit sa matrice familiale, extrêmement conservatrice, pour se diriger vers la bourgeoisie éclairée. Brillante, courageuse, audacieuse et pleine de vie, le podcast de Simone de Beauvoir sape les clichés selon lequel elle serait une femme austère.
Pour en savoir davantage sur la vie de Simone de Beauvoir, la CLEF recommande les ouvrages de Claudine Monteil, historienne, diplomate et proche amie de Simone de Beauvoir, et notamment son tout dernier ouvrage Mes dimanches chez Simone de Beauvoir publié aux éditions Ampelos.