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21 février 2021Rapport FACT-S « La situation de la prostitution en France – Analyse des associations de terrain sur l’impact de la loi du 13 avril 2016 et recommandation pour une phase II »
Communiqué de presse – FACT-S – Amicale du Nid :
Les associations de terrain demandent une phase II de la loi du 13 avril 2016 et 240 millions d’euros sur 10 ans pour assurer la sortie de prostitution pour 40 000 personnes.
Près de cinq ans après son adoption, FACT-S demande qu’en 2021 soit lancée une phase II de la loi. Les associations de terrain de soutien aux personnes prostituées (Amicale du Nid, Mouvement du Nid, Fondation Scelles, Cap International) et des survivantes de la prostitution demandent une généralisation et une homogénéisation de l’application des dispositions de la loi sur tout le territoire. Elles demandent également des moyens, afin de permettre à 40 000 personnes de sortir de la prostitution. Dans un contexte sanitaire qui précarise encore plus les personnes en situation de prostitution, il est urgent d’agir massivement.
Les associations de terrain aux côtés des personnes prostituées et des survivantes de la prostitution, réunies au sein de FACT-S, rendent aujourd’hui public un rapport sur l’impact de la loi du 13 avril 2016. Présentes dans tous les secteurs de son application (accompagnement, stages de sensibilisation, prévention), et dans 34% des départements français et auprès de 8000 personnes prostituées, elles demandent au gouvernement de mettre en œuvre immédiatement une « phase II de la loi du 13 avril 2016.
Dans un contexte où les personnes en situation de prostitution sont encore plus fragilisées par la crise sanitaire, il est d’autant plus urgent qu’aucune d’entre elles ne soit laissée sans hébergement, sans ressources financières ou titre de séjour.
La loi doit par ailleurs être intégralement appliquée, pour être effective sur tout le territoire national,avec des moyens à la hauteur des enjeux : la sortie de prostitution pour 40 000personnes en 10 ans, évaluée au total à 2,4 milliards d’euros.
Convaincues que le devoir d’un État et de ses citoyen·nes est d’assurer à chacun·e de vivre dans des conditions conformes à la dignité humaine, libres de toute violence et de la pauvreté, FACT-S demande la mise en œuvre immédiate de recommandations concrètes contenues dans ce rapport.